Luang Prabang s’étend sur une langue de terre, au confluent du fleuve Mékong et de la rivière Nam Khan. Classée au patrimoine mondial de l’Unesco, elle est le joyau du Laos. Située à 600 mètres d’altitude, le climat y est ici un peu plus frais qu’ailleurs, aspect non négligeable dans ce pays où la chaleur harassante freine aussi bien visiteurs que locaux dans l’accomplissement de leur besogne. D’un point de vue historique et culturel, Luang Prabang est sans conteste la ville la plus riche du pays. L’ancien palais royal et son musée, ouverts aux visiteurs, en attestent.
Face à l’affluence toujours plus importante de touristes, de nombreux cafés et « guesthouses » se sont ainsi installés le long du Mékong, où leurs appellations ne sont pas sans rappeler les vestiges de l’époque où le pays était sous la protection française, dans les années 1890, suite à une période conflictuelle avec les voisins birmans, chinois et vietnamiens.
Le fleuve à grande vitesse
Ville fluviale, ses flots couleur boue animent la vie locale. A bord de speed-boats (bâteaux à moteur rapides qui permettent de faire de nombreux kilomètres pour se déplacer rapidement) ou slow-boats, les touristes arpentent les alentours, des paysages escarpés et verdoyants, qui se découvrent au fil du fleuve. Les locaux, eux, pêchent à l’épervier, tandis que certaines femmes habitant le long du Mékong creusent la terre pour en extraire de minuscules paillettes d’or.
Pour découvrir tout cela, de nombreuses agences de tourisme pullulent au cœur de la ville, proposant également des excursions aux alentours (village d’éléphants, récolte de riz, cascades et chutes d’eau, etc.). Mais appréhender Luang Prabang, seul, par ses propres moyens (en flânant, louant des vélos), reste encore la façon la plus intéressante (et la moins onéreuse…) de l’apprivoiser. Et si la journée a été trop éprouvante, la ville regorge de spas et salons pour la détente et se faire masser à bas prix…