A quelques enjambées de la place centrale Ban Jelačić, les maraîchers et fermiers des alentours vendent, tous les matins, leurs productions à l’abri de parasols rectangulaires rouges : légumes, fruits, œufs, fromages etc. Sous les arcades, le marché aux poissons propose thons, poulpes, calamars et dorades de l’Adriatique. Sous la vaste esplanade, des halles offrent fromages frais, charcuteries, viandes, pâtes fraîches et pains. Un régal pour les yeux. Impossible de manger plus sain.

La ville haute, le cœur historique de Zagreb, a vu le jour au Moyen Age. Elle comprend les deux quartiers-collines de Kaptol et Gradec. Eglise Saint-Marc du XIIIe siècle au toit de tuiles vernissées, édifices des XVIIe et XVIIIe siècles, cathédrale de l’Assomption de la Vierge Marie néo-gothique du XXe siècle, tour Lotrščak qui offre un vue panoramique sur la capitale, cours intérieures, rues pavées, maisons dans leur « jus », cafés-galeries… La ville haute offre un voyage dans l’espace et le temps. Entre chien et loup, c’est le moment le plus propice. Le marcheur aurait peut être la chance de placer ses pas dans ceux de l’employé municipal qui, chaque soir, allume à la main, à l’aide d’une longue perche, les 265 becs de gaz qui jalonnent les rues. Retour immédiat au XIXe siècle. Irréel.

Sûrement l’un des plus cimetières d’Europe. Rien que sa majestueuse et longue galerie à arcades de style Néo-Renaissance surmontée de coupoles mérite les dix minutes de bus ou trente minutes à pied depuis la cathédrale de l’Assomption de la Vierge Marie.

Comme son nom l’indique, ce musée créé par un couple d’artistes aujourd’hui séparé propose des vestiges d’amours défuntes. Circonspect en début de visite, le « voyeur » se laisse happer par ces relations amoureuses qui appartiennent au passé. Noyau d’olive, paire d’escarpins, palet de hockey. Le reste plus qu’un objet-phare de chaque amour perdu, accompagné de quelques lignes. Sobre, passionnant et attachant.

Didov San, Mletacka 11. Une taverne rustique de la ville haute pour déguster des spécialités de la Dalmatie, authentiques et roboratives, comme « chez grand-mère ».
Vinodol, Teslina 10. Pour goûter les cuisines des différentes régions de la Croatie : Dalmatie, Istrie, Slavonie, Intérieur du pays… L’agneau, le veau, les fromages, les charcuteries, bières et vins croates… Tout est à se damner ! Patio ou vaste salle voûtée : le cadre est superbe.

Tous ceux de la rue Ulica Ivana Tkalčića qui sépare les deux quartiers de la ville haute – Gradec et Kaptol – et mène à la ville basse. Tout le long de l’artère piétonne se succèdent des dizaines et des dizaines de bars avec leurs larges terrasses. Une rue de la soif incontournable, tout autant fréquentée par les habitants de la capitale que par les touristes.

Ceux de la rue Bogovićeva et de la place Petra Preradovića, dans la basse ville. Dès le retour des températures clémentes, ce sont les lieux de rencontres privilégiés des Zagrébois où il fait bon discuter et regarder les passants en sirotant un verre. Le samedi, vers midi, c’est la folie. Après quelques emplettes au marché central de Dolac, toutes les générations s’arrêtent pour prendre un café en terrasse. Histoire de voir qui passe… et d’être vu ! Un vrai rituel.