La capitale hongroise est assise sur une mine de bien-être avec pas moins d’une centaine de sources d’eau chaude recensées, qui alimentent une trentaine d’établissements.
Par Ève Scholtès
Ils ont un petit côté « couteau suisse ». Les thermes, à Budapest, c’est l’endroit où se soigner et se faire du bien. C’est aussi l’endroit où l’on cause, où l’on joue aux échecs, où l’on négocie ses affaires, où l’on barbote… Ils s’inscrivent dans le quotidien des habitants, comme le sauna dans l’art de vivre en Finlande ou le « tea time » outre-Manche. Été comme hiver, grâce à des températures comprises entre 30 °C et 76 °C, les bains de la capitale hongroise fédèrent autour d’une tradition héritée des Romains.
Le souci du barbotage thermal, érigé en exception culturelle en Hongrie, accompagne souvent des ambitions très honorables : hygiéniques, lorsque l’eau ne coulait pas encore à tous les étages, et curatives, depuis toujours.
Les eaux qui jaillissent depuis le centre de la Terre présentent des vertus indéniables grâce à leur forte teneur en minéraux. Elles soulagent des maux multiples, depuis l’arthrite en passant par les problèmes de circulation jusqu’aux… états d’ébriété avancée. Leur réputation est telle que chaque occupant appose, depuis le IIe siècle, sa pierre à l’édifice thermal de la ville. Les Ottomans, plus particulièrement, importent dès le XVIe siècle leur savoir-faire ; au point de propulser Budapest au rang d’emblème du thermalisme. Outre la construction de bains turcs, équipés de piscines, de hammams et de saunas réglementaires, ils contribuent à dessiner l’un des plus beaux profils architecturaux de la ville.
Le rituel approche la perfection. Il devient populaire. Il faut toutefois attendre les XIXe et XXe siècles pour que les thermes atteignent à Budapest leur âge d’or. L’enthousiasme est tel que la capitale hongroise décroche le label de ville thermale en 1934. Aux coupoles centrales et aux bassins octogonaux des bains turcs Rudas et Kiràly, répondent des complexes gigantesques et somptueux dont les équipements proposés et les soins prodigués le disputent aux architectures de style néo-Renaissance et Art nouveau. Les bains Széchenyi notamment, situés à Pest, dans le parc Varosliget, font office de figure de proue tant ils comptent de superlatifs : les plus grands, les plus complets, les plus beaux d’Europe… À l’instar des autres établissements, qui justifient que chacun puisse, à Budapest, barboter en bons thermes.
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