Historique, gastronomique, bucolique, la Grèce offre une multitude de facettes pour séduire les voyageurs – Ève Scholtès
Athènes, divine escale
« Bien ceinturé », bien gardé
Le « bien ceinturé » est la traduction littérale du mot grec « evzone », qui décrit l’un des personnages les plus emblématiques et les plus photographiés de la capitale grecque : le soldat membre de la garde présidentielle dont la relève attire à chaque heure sur la place Syntagma de nombreux touristes. La fustanelle, jupe plissée composée de 400 plis, le béret de feutre rouge, le gilet brodé et les chaussures « tsarouchia » séduisent autant que la rigueur et l’endurance de ces jeunes Grecs qui accomplissent leur service militaire obligatoire. Gratuit.
Incontournable carte postale
C’est le passage obligé : Plaka. Parce qu’il est le quartier le plus ancien. Parce qu’il est le mieux situé pour rallier l’Acropole et ses collines. Parce qu’il est le plus animé avec sa foultitude de cafés et de tavernes, de boutiques et d’échoppes. Le dédale de ruelles étroites laisse voir des maisons basses fleuries et une végétation abondante, épargnées par le trafic routier. Mention spéciale pour le microquartier d’Anafiotika, bâti par des travailleurs venus de l’île d’Anafi pour reconstruire Athènes après la guerre d’indépendance.
Mykonos, vent de goût
Table secrète (ou presque)
L’art de la discrétion s’accommode-t-il avec une île réputée pour être le « Saint-Tropez grec » ? Un homme s’y attelle. Le patron de Chez Kiki cultive le secret, en n’affichant aucun numéro de téléphone. Son adresse demeure toutefois très courue. Installé à deux pas de la plage d’Agios Sostis, le restaurant sert une cuisine goûteuse dans un cadre charmant. L’octopus mariné au vinaigre et les mezze, la feta et les seiches grillées dans un four à pain sont dressés sur une minuscule terrasse sous une treille arborée (prix moyen de 20 à 25 euros). De 13 heures à 18 heures.
Tourne, tourne petit moulin
La silhouette est visible depuis n’importe quel endroit. Des murs blancs, des ouvertures colorées et des ailes qui se déploient dans le ciel. La plupart des moulins de Mykonos ont été rénovés. L’un d’entre eux, le moulin de Boni, a même été transformé en musée (gratuit). La scénographie revient sur la construction de ces bâtiments, leur fonction dans la production de farine et la place importante de Mykonos sur les routes commerciales. La présence des moulins à vent ne doit rien au hasard sur Mykonos : les vents y soufflent en rafale ; le plus célèbre d’entre eux est le meltem.
Santorin, entre pupilles et papilles
Oh ! la belle rouge !
Mer bleue, murs blancs, villages perchés… L’archipel de Santorin fait écho aux clichés qui circulent sur les îles grecques. Ses cinq îlots possèdent une autre caractéristique : des plages d’une grande diversité chromatique. Le noir, le blanc et le doré sont les couleurs les plus attendues. Une seule d’entre elles affiche toutefois un rouge plutôt martien : Red Beach. La plage, située à proximité du village d’Akrotiri, tire cette particularité des roches volcaniques qui la surplombent et du sable qui la compose. Accessible à pied, à condition d’être bien chaussé. Très fréquentée.
Des vins pas comme les autres
Terroir volcanique, environnement marin, savoir-faire viticole ancestral… Les vins élevés dans l’archipel de Santorin titillent les papilles à ces simples évocations. Les professionnels entendent bien défendre ce patrimoine et le promouvoir. Santo Winery demeure l’endroit adéquat pour découvrir des vins qui associent une acidité élevée à une minéralité intense en bouche. La dégustation les révèle dynamiques et corsés avec des arômes d’agrumes. Trois formules sont proposées : 6, 10 ou 16 vins (31,50 € ; 31 euros ; 45 euros).