Au bout du bout de la Croatie du Sud, au bas de la Dalmatie près de la frontière avec le Monténégro : Dubrovnik. Une cité reconnaissable entre toutes de par son corset de remparts et ses tuiles d’argile. Une partie avait d’ailleurs importées de la région de Toulouse, suite au tremblement de terre qui a ravagé la ville en 1969 puis au conflit des années 90. Face à l’île de Lokrum réputée pour sa nature brute de décoffrage, Dubrovnik, la pieuse, arbore fièrement ses 42 églises et huit monastères. Sans oublier la cathédrale de Saint-Blaise, le saint patron de la ville. Son effigie trône fièrement au-dessus des portes est et ouest de la ville. L’homme sacré est facilement reconnaissable grâce à sa cité qu’il porte toujours dans sa main gauche, celle du cœur.
Dubrovnik étonne par sa splendeur intacte. Les lieux n’ont pas bougé. Seuls les guichets automatiques et boutiques aux décorations modernes troublent ce sentiment d’authenticité. Mais d’un autre côté, quel plaisir de s’asseoir en terrasse au cœur des ruelles, à la fraîcheur salutaire au cœur de l’été. Si la belle saison d’avril à octobre est dévouée aux touristes, le reste de l’année est rythmé par les festivités : Saint-Nicolas, Noël, jour de l’an, Fête de la Saint-Blaise (3 février), carnaval, Pâques… Autant d’occasions pour les Dubrovnikois de ressortir leur tenue de fête et de festoyer sous le soleil d’hiver.
À la croisée du style baroque, gothique et renaissance, Dubrovnik ravira les amateurs de vieilles pierres. Du haut de ses remparts (accessibles contre quelques kunas), on comprend mieux pourquoi l’Unesco a classé cette cité au patrimoine mondial dès 1979.