Ses couleurs ont marqué les images de films et séries emblématiques. La ville revendique le titre de « Hollywood du désert ». À juste titre / Ève Scholtès
Ses couleurs ont marqué les images de films et séries emblématiques. La ville revendique le titre de « Hollywood du désert ». À juste titre / Ève Scholtès
Elle est le décor de Pentos, une cité-État indépendante dans la série « Game of Thrones ». La ville de Ouarzazate raconte l’enfance de Daenerys Targaryen, au cœur de cette ancienne colonie marchande valyrienne dont le vrai pouvoir est détenu par les marchands et les magistrats. Les aficionados de « GoT » ont découvert un destin, que la production fait naître dans un camaïeu de couleurs ocre, orangé et rose, entre désert aride et oasis verdoyantes. La saga personnelle de la « Mère des Dragons » trouve une suite à 30 kilomètres de là, au ksar (village fortifié typique d’Afrique du Nord) d’AïtBen-Haddou. Rebaptisé Yunkai dans la série, le village de pierre entouré de murailles est pris d’assaut par Daenerys tandis qu’elle conduit une révolution antiesclavagiste. Si le succès de la série braque à nouveau les projecteurs sur la région, il n’est pas le premier. Déjà, en 1962, les équipes de « Lawrence d’Arabie » choisissent Aït-Ben-Haddou pour tourner des scènes que le scénario situe à Aqaba, en Jordanie. Dans un autre genre, « Astérix et FigurantObélix : mission Cléopâtre » investit les studios Atlas et le désert marocain. Mais le pionnier reste Louis Lumière, en 1887, pour le tournage du « Chevalier marocain ».
Dans les coulisses des films
Hitchcock, Scorsese, Scott et Lelouch comptent parmi les réalisateurs qui ont été séduits par un environnement capable d’envoyer leurs personnages en Libye, au Tibet, en Arabie saoudite ou en Égypte. Les paysages et le patrimoine architectural de la région restent des atouts naturels, que complète la présence de studios de tournage. Les Studios Atlas sont de ceux-là, les premiers créés même, en 1983, à 3 kilomètres de Ouarzazate. Les studios sont ouverts à la visite (environ 5 euros), en petits groupes accompagnés par un guide, en dehors des périodes de tournage.
Ouarzazate, c’est LE spot stratégique pour une expérience digne des « Mille et Une Nuits » : nature brute, paysages grandioses, patrimoine saisissant et le désert aux portes de la ville. On reste dans l’ambiance avec une découverte à dos de dromadaire. Pour trouver le bon plan, une seule adresse : www.infostourismemaroc.com
Un pas de côté suffit. Installée face au musée du Cinéma, au confluent des rivières Ouarzazate et Dadès, son allure de château fort ouvre une porte dans le temps à deux pas de la médina. La kasbah Taourirt, restaurée par l’Unesco et classée au Patrimoine mondial, laisse voir à la visite plusieurs de ses pièces. Environ 2 €.
C’est le rituel rafraîchissant de l’escale : approcher les eaux du lac El Mansour Eddabhi. Situé à environ 25 kilomètres au sud de Ouarzazate, il a vu le jour à la suite de la construction du barrage de même nom en 1971. Bon à savoir : ses 4 500 hectares sont ouverts aux pêcheurs détenteurs d’un permis, disponible auprès des services des Eaux et Forêts.
Avec son allure de château fort, la kasbah Taourirt, au cœur de la vieille ville, est classée au Patrimoine mondial de l’Unesco
L’envie de partir peut vous saisir à tout moment, hiver comme été, sur un coup de tête. Au départ de Bordeaux, c’est un large éventail de destinations qui s’offrent à vous. Le temps d’un week-end d’une petite semaine.