Architecture, culture, nature, gastronomie… La capitale de la Croatie sait recevoir et possède un art consommé de la pause-café
Qui est capable d’associer une image à la capitale croate ? A moins d’être un passionné d’Europe centrale, personne. Paris et sa tour Eiffel, Amsterdam et ses canaux, Prague et ses 100 clochers, Londres et Big Ben… Zagreb est vierge de tout monument symbolique. C’est la grande force de cette ville méconnue de 700 000 habitants. Sans attente particulière, il y a moins de risque d’être déçu. Zagreb ne promet rien mais elle donne tout.
C’est d’abord une capitale à taille humaine. Ville haute médiévale aux rues sinueuses ou ville basse moderne taillée au cordeau austro-hongrois : tout est accessible, à pied, en peu de temps. Les collines et les perspectives offertes par les boulevards rectilignes empêchent de s’y perdre à proprement parler.
Magasins et universités, théâtres et ambassades, églises et cafés, musées et marchés, ministères et restaurants. Ici, tout se côtoie et se mêle, sans exclusive ou domaine réservé. Cette ville ne se visite pas, elle se vit. Comme un Zagrebois. Le temps d’une week-end ou d’une semaine.
Marre de l’agitation urbaine et des grands magasins de la rue Ilica ? En moins d’une minute, montre en main, voilà le calme absolu des premiers jardins de la colline Gradec. Lassé de la vielle ville ? Rien qu’une rue en pente à descendre en deux enjambées et vous voici de retour dans l’effervescence des terrasses et des concerts en plein air de la place Place Ban Jelačić.
Art de vivre
La capitale mérite de se parcourir le nez en l’air. Que de styles architecturaux si peu représentés en France. Bâtiments médiévaux, Théâtre national néo-baroque, Archives nationales de style Sécession, cathédrale néo-gothique, hôtel cinq étoiles de style Art nouveau, le Musée Mimara de style néo-Renaissance, architecture moderniste communiste… Cette ville ne lasse pas de se faire admirer.
Un coup de mou ? Une envie de visiter les parcs et le cimetière au nord et à l’est ? Le Musée d’art contemporain sur la rive sud de la Sava ? Aucun souci, la ville est parcourue par un réseau dense de tramways bleu vif agiles et rapides.
Et pour scander toute la journée, les fameuses pause-café en terrasse élevées au rang de rituel, une tradition. Un art de vivre à la zagreboise, une dolce vita à la croate poussée son extrême. L’expression d’une manière d’être, d’un paraître et d’un vivre-ensemble. De 11h à 14h. En milieu et fin d’après-midi aussi. Le soir, avant ou après dîner. Et jusqu’au bout de la nuit…