Circuit culinaire, jeu de piste, parcours street art. Cinq façons de découvrir la ville autrement avec « New York en français »
Fous de food
Pour une mise en jambes, ou en appétit, « New York en Français » propose trois heures dans le quartier d’East Village pour déguster, en six arrêts, les spécialités culinaires de la mégapole. Le but ? Montrer que l’on peut bien manger en petites portions dans des restaurants sélectionnés ! En guise de première étape, direction Paul’s Da Burger Joint, adresse bon marché au décor
vintage, un peu planquée dans le quartier depuis 1989. Un guide livre les secrets du burger, rendu populaire après un article du « Boston Globe » en 1884. Quelques « blocs » plus loin, l’emblématique hot-dog nous attend au Crif Dogs. Surprise derrière la porte latérale du snack : Please Don’t Tell, le speakeasy, bar à cocktails tendance et caché, où l’on rentre par une cabine téléphonique ! (113 St Marks Place).
À peine le hot-dog enfourné, on passe au plus évolué bagel au pastrami de Tompkins Bagel. Une couronne délicieuse agrémentée de cream cheese (il en existe au parfum Nutella). Gardez une petite place pour les mac and cheese, le plat réconfort des New-Yorkais à base de macaronis et de cheddar, aux multiples variantes curry, thaï. La cinquième étape nous entraîne chez Insomnia Cookies. Cette chaîne livre les célèbres gâteaux moelleux et chauds jusqu’à 3 heures du matin. La visite s’achève avec les meilleurs cheesecakes du coin, les Italiens de Vinieros.
Bushwick et Williasmburg : du street art au repère des hipsters
Avant, les street artistes new-yorkais œuvraient à Five Points, dans le Queens. Mais ça, c’était avant que l’espace ne soit rasé en 2013. Leur nouveau terrain
est à Brooklyn, plus précisément à Bushwick, où se concentrent près de 400 fresques. Via le Bushwick Collective de Joseph Ficalora, les graffeurs opèrent en toute légalité. Car les membres de l’association, créée par un cuistot du coin pour enrayer la délinquance locale, ont l’accord des propriétaires des murs ainsi colorisés. Certains sont connus : le Brésilien Sipros, (un des plus rapides à peindre) et son Dalí coulant, ou Jeff Aerosol (un des deux Français qui ont inspiré Banksy, rien que ça) et son « Sitting Child ». Au gré du parcours, on aperçoit des têtes familières, comme les rappeurs Nas ou Notorious BIG, légendes de Brooklyn. Les loyers n’étant pas encore scandaleux, le quartier devient prisé des hipsters. Ils quittent Williamsburg, deuxième arrêt de cette visite qui nous amène chez un chocolatier « hype » (les frères Mast), un torréfacteur trendy ou des boutiques plus ou moins vintage, et une dernière surprise pour les amateurs de musique. Pour l’heure, les deux quartiers n’ont
rien à voir. Jusqu’à quand ?
Harlem : aux origines de la culture afro-américaine
Au nord de Manhattan, Harlem n’est plus le quartier malfamé des années 70. En son cœur se sont produits les plus grands artistes de jazz dans les années 20. Mais au fil du temps, si les Noirs sont sur scène, ce sont les Blancs qui peuplent l’audience. L’interdiction d’entrée aux Blacks a fait naître un mouvement social chez les Afro-Américains. Au début des années 60, le quartier devient dangereux. On suit ainsi les traces de Malcolm X, Martin Luther King et des grands artistes de la culture américaine en admirant les maisons « brownstones » (aux pierres marron), les églises aux différentes confessions, le mythique Apollo Theater ou encore la célèbre Colombia University, ville dans la ville. À Harlem, on trouve aussi les meilleurs cookies de la cité, selon nos guides, et un autre pan du street art.
De Soho à Meatpacking District
Non, vous ne rêvez pas. À chaque coin de rue ou presque, l’impression d’avoir vu ces façades aux escaliers extérieurs dans un flm ou une série ! Une immersion dans Greenwich Village et Soho rappelle que chacun a connu sa période faste. Si l’intérêt principal de Soho réside dans son architecture, il abritait jusqu’à la fin des années 90 des centaines de galeries dans ces
anciennes usines désaffectées reconverties en lofts. Fashion Week, agences de top models y ont aussi eu leur siège. Désormais, il accueille surtout des boutiques de luxe ou plus classiques. Autre ambiance à Greenwich, temple de la contre-culture et des mouvements alternatifs. Dans des cafés-concerts se sont illustrées des légendes de la musique : Jimi Hendrix et Bob Dylan dans
les années 60. Certains proposent des soirées musicales ou de stand-up dans cette artère animée le week-end. Non loin, les fans de « Sex and the City » pourront imiter Carrie Bradshaw dans ses achats de cupcakes… Clou de la visite, le Chelsea Market, qui concentre toutes les influences culinaires de la ville dans l’ancien quartier des abattoirs, en pleine reconstruction. Et la balade peut être prolongée jusqu’à la High Line, la ligne ferroviaire aérienne devenue « coulée verte » !
21 nuances de Midtown
Pour ceux qui aiment disposer d’autonomie, il est possible, via un carnet spécial, de s’adonner à un jeu de piste en 21 étapes (et une enquête) dans Midtown. Et passer par les incontournables du quartier : devant le Madison Square Garden, le grand magasin Macy’s, mais aussi par Herald Square, Bryant Park, Rockefeller Plaza, la NY Public Library… les plus beaux monuments de Midtown.