La capitale andalouse est une destination idéale d’arrière-saison. Le climat y est plus doux et la fréquentation moins explosive
Par Marie-Luce Ribot
Il y a certes la magie des orangers en fleurs du printemps. Mais, à l’automne, le charme opère aussi à Séville ; la lumière y est plus douce, souvent dorée, et flâner dans le barrio de Santa Cruz débarrassé de ses flots de touristes relève du petit bonheur. Devenue un must pour city-breakers, la capitale andalouse connaît un boom de fréquentation, et il est donc malin de la découvrir quand elle retrouve un peu de sa sérénité. Voici nos coups de cœur, adresses incontournables et lieux moins connus, livrés en quelques mots clés.
A… comme Alcázar.
Avec la cathédrale toute proche, le palais fortifié des Omeyyades est un incontournable de la ville. La finesse architecturale de la cour des Demoiselles coupe le souffle. Choisissez avant tout de consacrer une heure à parcourir les jardins somptueux, visibles d’un coup d’œil depuis la fameuse galerie du Grotesque.
B… comme Barrio de Santa Cruz.
Ici bat le cœur historique de la ville, et il n’y a qu’une façon pour le visiter : s’y perdre ! Dans cet entrelacs de ruelles étroites et de places ombragées, on fait les curieux pour dénicher les plus beaux patios derrière les grilles des maisons.
Prenez un maillot (eh oui !), trouvez la calle Aire et profitez des somptueux bains arabes restaurés, ouverts tard le soir.
C… comme Casa de Pilatos.
On aime ce palais, car il est l’essence même du palais andalou et révèle la somptuosité de l’art mudéjar. Un peu à l’écart du centre, il n’est pas rare de pouvoir en profiter dans le calme absolu.
F… comme Feria.
Mais on parle ici de la rue et de son marché pittoresque situé dans l’un des édifices municipaux les plus anciens de la ville. À l’opposé du nouveau mercado Lonja del Barranco, plus branché et avec vue sur le Guadalquivir, on favorise ici le produit brut (tapas délicieuses) et les échanges sonores.
G… comme Guadalquivir.
Toute l’âme andalouse, qu’elle soit à Séville, Cordoue ou Sanlúcar de Barrameda, vogue le long de ce fleuve adoré et tant chanté par les Gitans. Le
dimanche matin, il faut voir les Sévillans sortir leur canoë de nulle part et embarquer avec un naturel déconcertant. Au petit matin, des baraques le long des berges vendent le chocolate con churros qu’on déguste en rêvant.
M… comme Maestranza.
Même si vous n’êtes pas féru de tauromachie, le musée des plus belles arènes du monde vaut le déplacement. Il raconte beaucoup de l’histoire de la ville et recèle de magnifiques tableaux et des habits de lumière richement brodés (paseo Cristóbal Colón).
R… comme Bodeguita Romero.
Parce que c’est, avec le Casablanca, le bar à tapas que tout le monde adore ! Malgré les nombreux touristes qui fréquentent le lieu, les Sévillans demeurent les meilleurs clients des pringas (petits pains chauds de viande époustouflants)
et du bacalao al pil-pil.
T… comme Triana.
C’est le quartier gitan de Séville, qui, malgré l’évolution de la ville, demeure populaire et animé. C’est ici qu’on trouve les meilleurs tablaos de flamenco,
comme la Casa Anselma.