Jean-Michel Desplos
L’Emirat est parmi les destinations les plus populaires du monde avec 12 millions de visiteurs par an. Sensations garanties.
Il y a tout d’abord la chaleur qui frappe en sortant de l’aéroport international Al Maktoum. Ici, le mercure dépasse les 40 degrés jusqu’en septembre pour tomber légèrement à partir du mois de novembre.
Il y a ensuite ce contraste avec une climatisation poussée au maximum dans tous les espaces fermés. D’emblée, on sent que Dubaï est la ville des extrêmes et de la démesure.
C’est à Dubaï, par exemple, que dans la même journée, on peut pratiquer du ski nautique le matin, du ski sur neige l’après-midi et du ski dans les dunes en soirée! On enfile un maillot de bain sur la plage publique de Jebel Ali à Sharjah puis, quelques heures plus tard, une doudoune, obligatoire pour côtoyer des pingouins et emprunter la tyrolienne sur le complexe de ski Dubaï dans le Mall of Emirates. Et, le lendemain, on peut glisser sur la glace de la patinoire olympique ou plonger avec des requins dans un aquarium géant à l’intérieur de la galerie marchande de Dubaï Mall où se côtoient 250 espèces ! Ou encore se balader en hydravion pour admirer la ville vue du ciel. Observer l’hôtel Burj Al Arab, le plus étoilé au monde, ou bien l’évolution de la construction de Palm Islands, la presqu’île artificielle en forme de palmier.
Du rêve à la réalité
Dubaï, c’est tout cela. Le visiteur est comme dans un rêve où la magie opère en permanence. Il suffit d’ouvrir les yeux pour s’en convaincre. Brillante le jour et éclatante la nuit affirment ses 2 millions d’habitants dont 80% sont des expatriés. En un demi-siècle, l’Emirat est passé de l’accession à l’électricité courante, en 1961, à la construction, en 2010, de la tour la plus haute du monde, la fameuse Burj Khalifa qui culmine à 828m, rendue célèbre par Tom Cruise dans « Mission impossible ».
« Il n’y avait rien ici il y a encore vingt ans », rappelle Salim, le guide qui connaît la capitale mieux que le fond de ses poches. « Dubaï ose rêver en grand et faire de ses rêves une réalité. Les projets sont dédiées à la famille, aux événements, à l’art, au patrimoine, à la gastronomie, au shopping, à la mer et à l’aventure, couplés à la dynamique d’un grand centre d’affaires ».
Dubaï est assurément une destination atypique où les accrocs du shopping vont trouver leur bonheur dans ce qui constitue la plus forte concentration de boutiques au monde. Le Dubaï Mall avec ses 1200 enseignes est vertigineux et, tous les soirs, à ses portes, a lieu un feu d’artifice de jets d’eau. De quoi faire tourner la tête dans une ambiance féérique.
On a du mal à imaginer que subsistent encore les traces de ce que fut l’Emirat au 18è siècle. Ce port de pêche animé où les commerçants bédouins venaient vendre leurs perles et leurs poissons. Pourtant, à quelques kilomètres du centre, au nord de la crique, c’est un monde différent qui s’offre à nous. Après avoir emprunté un des abras, ces embarcations surchargées pour traverser le bras du Golfe Persique, la partie la plus ancienne de la ville abrite de nombreux souks et marchés colorés. De l’or aux épices en passant par les fruits et légumes ou le marché très odorant aux poissons de Deira, le dépaysement est total.
Dubaï est en perpétuel mouvement et c’est loin, semble-t-il, d’être terminé…