Si Sainte-Sophie et la Mosquée bleue sont incontournables, la mosquée de Soliman le Magnifique demeure l’emblème de la puissance ottomane.
Bâtie sur la troisième des sept collines d’Istanbul, Süleymaniye Camii (la Mosquée de Solimane) domine la ville de toute sa splendeur. Construit en un temps record (de 15550 à 1556), le bâtiment dessiné par l’architecte Sinan impressionne tant par ses proportions gigantesques que par l’impression de légèreté qui s’en dégage paradoxalement. Escalader les ruelles alentours pour déboucher sur les jardins majestueux de Süleymaniye est une expérience inoubliable, entendre retentir depuis ses jardins l’appel à la prière est un des plus beaux souvenirs que vous pourrez rapporter d’Istanbul.
Le complexe de la mosquée couvre plus de 70 000 m2. A l’époque ottomane, et aujourd’hui encore dans une moindre mesure, le site était une ville dans la ville. On y trouve plusieurs écoles, une université, une librairie, des bains, une aire d’accueil, un dispensaire ou des jardins pour se relaxer, sans compter les multiples échoppes qui l’entourent. Plus qu’un lieu de culte, c’est le lieu de vie qui rassemble toute la communauté.
Avec ses 4 minarets et son dôme haut de 50 mètres, Süleymaniye Camii ne passe pas inaperçue. On la voit depuis les rives du Bosphore, depuis le palais de Topkapi et – bien sûr – depuis la tour de Galata qui lui fait face. Comme pour toutes les mosquées d’Istanbul, il vous faudra éviter les heures de culte pour y pénétrer (sauf si vous êtes musulman) et découvrir le raffinement et le gigantisme de sa salle de prière. Inondée de lumière, elle recèle de somptueux vitraux et des inscriptions calligraphiques parfois décrites comme les plus belles du monde musulman.