La ville qui a vu naître Picasso fait à nouveau vibrer sa fibre artistique. La reprise du label internationalement connu, Soho, signe le renouveau d’un quartier longtemps délaissé
– Ève Scholtès
L ’endroit bouscule les clichés. Si le soleil et la mer restent des fondamentaux, Malaga affiche une alternative à la formule « sol y playa ». L’ancien quartier de pêcheurs ressuscite grâce à l’action conjointe des riverains, soutenus par la municipalité. Situé entre l’avenue Alameda et le quai d’Heredia, il fait l’objet d’une réhabilitation dont la culture urbaine constitue le fil rouge.
Lorsque le projet Málaga Arte Urbano en el Soho (MAUS) voit le jour voilà cinq ans, des fresques géantes apparaissent. Dessinées notamment par l’auteur du portrait de Obama « Hope », Obey, ou le créateur d’un pop art noir et morbide, D*Face, elles rythment le quotidien d’un quartier désormais plein de vie et singulier avec ses commerces originaux, ses skateparks ou son mobilier urbain moderne et fonctionnel. On ne manque pas le marché « Made in Soho », organisé chaque premier samedi et consacré au design, à l’artisanat, aux arts plastiques et audiovisuels, aux antiquités et aux produits vintage.
Rock’n’Grenade
Ça bouge autour de L’Alhambra, ce palais bâti entre les XIIIe et XIVe siècle par les musulmans espagnols. Ses contreforts résonnent d’une nouvelle manière, grâce à l’arrivée du rock’n’roll à la fin des années 1950. Lorsque Alejo Muñoz achète sa « Fame » en nacre, qui resterait la première guitare électronique à Grenade, le musicien n’imagine pas qu’il ouvre un sillon qui enracinera la culture rock dans la ville. Grenade vient d’inaugurer un circuit touristique qui met en valeur tout ce patrimoine musical : « GRX-R & R » ou Granada Ciudad del Rock. Une invitation à ressentir et à vivre la musique où elle se trouve : dans toutes les rues, tous les bars, tous les établissements et tous les concerts.
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