Pour se préparer
On adopte une marionnette. Chaque foyer tchèque possède son personnage articulé en bois, et la période de Noël demeure une très belle occasion pour dénicher cette perle de l’artisanat local, désormais inscrit au patrimoine culturel immatériel par l’Unesco. Direction les marchés de Noël, évidemment, mais aussi les boutiques situées autour de la place Vencéslas (Václavské náměstí) et dans les rues Na Příkopě ou Tyn Ungelt. Immanquable, l’échoppe Marionety Truhlář (au 5, rue U Lužického semináře).
Pour se régaler
On se procure une carpe. Le poisson, qui grandit dans les étangs de Bohème-du-Sud, débarque dans la rue à partir du 20 décembre environ. Les Tchèques le cuisinent à Noël en soupe ou pané, et le servent avec une salade de pommes de terre. Incontournable donc, jusque dans le spectacle qui se donne à voir vingt-quatre heures sur vingtquatre, en particulier dans les marchés de Noël et à l’arrêt de tramway Jindřišská : des bassines XXL remplies de carpes et des vendeurs qui assomment le fruit de leur vente à même le trottoir.
Pour s’émerveiller
On ouvre grand ses oreilles. Direction NotreDame-de-Lorette, le 24 décembre à minuit, pour la messe de Noël, popularisée par le compositeur tchèque Jakub Jan Ryba avec cette œuvre écrite en 1796 : « Hej Mistře » (« Ô Maître »). La coutume court dans presque chaque église, ainsi que dans deux théâtres ; le Théâtre national (Národní divadlo) et le théâtre des États (Stavovské divadlo). La rue résonne également de « koledy », des cantiques chantés à l’occasion de rassemblements populaires.