Les Seychellois sont très fers de leur vallée de Mai, sur l’île de Praslin. Et gare à qui oserait jeter un quelconque papier dans cette forêt de palmiers à
la biodiversité époustouflante. Dans ce site classé au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1983, il est même fortement déconseillé de couper ne serait-ce
qu’une feuille de palmier, sous peine de s’attirer les foudres des anciens qui surveillent cet écrin de verdure avec bienveillance
Le site, d’une vingtaine d’hectares, contient la plus grande forêt intacte de coco de mer, espèce endémique des Seychelles. Ce palmier, qui n’est présent que sur Praslin, peut atteindre les 30 mètres de hauteur et vivre 400 ans. Ce n’est que lorsque le coco de mer atteint 25 ans que les spécialistes en déterminent le sexe, mâle ou femelle, dont dépendra la forme du fruit. Ses feuilles peuvent mesurer jusqu’à 6 mètres de large pour 14 mètres de long.
Perroquet noir et pigeon bleu
Restée en isolement total pendant des millions d’années, cette forêt tropicale, conservée à l’état primitif, héberge de nombreuses espèces uniques au monde, et est le théâtre de relations exceptionnelles entre certains animaux et végétaux.
Avec un peu de chance, le visiteur pourra ainsi croiser la route du perroquet noir ou du pigeon bleu, que les Seychellois affectionnent pour leurs couleurs… Geckos, escargots et autres grenouilles trouvent également leur place dans cette forêt qui se rapproche grandement de celles qui recouvraient la surface de la planète à l’ère préhistorique.