Auschwitz-Birkenau ou plus simplement Auschwitz, est le plus grand camp de concentration et d’extermination du IIIème Reich. Sa situation est partagée entre les localités d’Oswiecim (Auschwitz en allemand) et de Brzezinka (Birkenau en allemand), annexées au Reich après l’invasion de la Pologne.
Situé à 64 kilomètres de Cracovie, ce camp de concentration et d’extermination, dirigé par les SS, est créé le 27 avril 1940 par Heinrich Himmler1 et libéré par l’Armée rouge le 27 janvier 1945. Au début destiné aux Polonais, avant d’empiler aussi les prisonniers des autres nationalité, le camp devait servir à l’extermination par le travail. Dès 1942, il devient le lieu de l’extermination massive des Juifs. En cinq années, plus de 1,5 million d’hommes, de femmes et d’enfants vont mourrir à Auschwitz, dont 900 000 immédiatement à la sortie des trains qui les y transportaient. 90% de ces maleureux étaient juifs. Ces victimes, de ce que les nazis appelèrent la « solution finale », étaient assassinées dans les chambres à gaz ou parfois par arme à feu, quand elles mourraient pas de maladies, de malnutrition, de mauvais traitements ou d’expériences médicales.
En raison de sa taille, Auschwitz est considéré comme le symbole des meurtres de masse commis par les nazis. Le décor est planté dès l’arrivée à Auschwitz par le portail de la porte principale et son inscription “Arbeit macht frei” (“le travail rend libre”). Les guides qui escortent les visiteurs sont sobres sans être larmoyants. Inutile d’en rajouter quand dans l’un des blocs, on tombe sur une immense salle vitrée remplie jusqu’au plafond de cheveux de prisonnières, ou lorsqu’on s’approche d’un de ces étangs à proximité des ruines d’une des chambres à gaz où étaient dispersées les cendres après la crémation. Comme le signalent les plaques commémoratives dressées à l’extrémité du camp de Burkenau, tout résonne ici comme “un avertissement pour les générations futures”.