Sa renommée dépasse les frontières nationales. La boxe thaïe, ou « muay thai », déclenche les passions, jusqu’à celles du jeu, pourtant officiellement interdit.
Ève Scholtès.
Ratchadamnoen Stadium, ou « radja », la Mecque du combat « muay thai » à Bangkok et dans le monde. Il est 18 h 30. Peut-être lundi ou dimanche, peu importe : le stade emblématique, le plus grand aussi, de la boxe thaï est ouvert quatre jours sur sept. La foule est là, déjà trépidante avant de devenir hurlante. Sur l’un des côtés du ring, où se préparent les combattants, une section musicale chauffe ses instruments : clarinette javanaise, tambours et cymbales. Les musiciens accompagnent chaque combat, « wai khru » compris ; un échauffement comme une danse qui permet à chaque boxeur de rendre hommage à son entraîneur.
Du gain ou du geste ?
Le reste relève de la transe, comme objet d’observation ou comme expérience. Le tempo colle au rythme de l’affrontement. Enchaînement de poings puissants, coups de coude et de genou, feintes… La musique suit la cadence que le ring impose, à moins qu’elle ne l’imprime. Une sirène aurait composé cette mélodie qui accélère les battements des cœurs. La réalité confirme l’hypothèse : personne ne résiste à l’appel du « muay thai ». La foule conspue ou encourage. Par amour du geste, celui d’un héritage lorsque les Thaïs développent cette forme de combat rapproché pour défendre leur territoire, ou par appât du gain, celui des 20 millions de parieurs potentiels que compte le pays. Les jeux d’argent sont pourtant interdits par la loi ; à l’exception de la loterie nationale, gérée par l’État.
Formalités
Aucun visa n’est exigé aux touristes français lorsque le séjour reste inférieur à trente jours. Seule condition : le passeport doit être valable pour six mois au moins à l’entrée sur le territoire. Au-delà, le visa est obligatoire. Sa délivrance relève du seul pouvoir discrétionnaire des autorités.
Devise
Le baht est la monnaie nationale. 100 bahts représentent 3 euros. Il est déconseillé de faire du change en France. Le faire à l’arrivée reste la meilleure solution. Mais gare aux frais ! La bonne pratique ? Changer le minimum à l’aéroport, le reste dans des agences du centre-ville.