Ce n’est pas une ville facile et elle ne s’apprivoise pas en un jour. Mais l’essayer c’est l’adopter.
Bruxelles ne se livre pas en un clin d’oeil. C’est autrement qu’il faut la découvrir. En musardant au hasard de ses ruelles, en se laissant surprendre par ses murs qui racontent des histoires, en flânant dans ses églises ou ses parcs, en s’attardant parmi les étals de ses marchés aux puces à la recherche d’un trésor, en se prélassant sur ses coussins brodés…
Le cœur de Bruxelles bat sur la Grand-Place. C’est par là, quand le soleil matinal éclabousse les façades de demeures à pignons, les gargouilles expressives de l’hôtel de ville ou les parois ciselées du musée, qu’il faut débuter la visite. Puis les pas curieux s’éloignent, s’arrêtent déjà devant la Boutique Tintin, rejoignent et boudent le minuscule (30 cm!) Manneken Pis, déambulent sous les immenses verrières des Galeries royales Saint-Hubert jusqu’à la cathédrale des Saints-Michel-et-Gudule dans le quartier des musées.
Le Sablon déroule alors le tapis rouge aux salons de thé, antiquaires, chocolatiers et dandys. La révélation vient dans l’église de Notre-Dame du Sablon, quand le soleil illumine les vitraux et répand sa lumière sur les chapelles et sculptures. On tourne vite le dos au stalinien palais de justice pour emprunter l’ascenseur de verre qui descend dans les entrailles du quartier des Marolles et ses puces de la Place du jeu de balle.
Un décor de BD
Ici, les moindres pans de mur, rideaux en fer, façades servent de planche de BD racontant « le thon qui passe », mettant en scène des monstres pas si gentils, des fantômes pas si blancs et des personnages aux contours et futur parfois flous.
Même si le temps manque, on essaiera de ne pas faire l’impasse sur le quartier Sainte-Catherine et Saint-Géry qui a gardé des airs portuaires, si quelques fruits de mer et un verre de muscadet vous tentent, direction le bleu Noordsee, a rénové ses halles, concentre des boutiques de mode et des bars branchés.
Qui dit Belgique dit chocolat. En pralines fondantes, en tablettes, en bouchées, en truffes, en glaçages, en pâtes à tartiner ou bonbons… Il y a bien un musée du chocolat et du cacao, ainsi que le Belgian chocolate village qui devait ouvrir ses portes au premier trimestre de 2014 mais rien ne vaut les travaux pratiques. Des grands classiques (Neuhaus, Godiva, Galler, Léonidas, Corné Port Royal) aux grands noms créatifs comme Laurent Gerbaud, Wittamer ou encore Pierre Marcolini qui vient d’ouvrir une boutique à Paris.